include('keywords.php'); ?>
|
Notre actionL'action principale de l’Anafé, créée en
1989, consiste à fournir une aide à caractère juridique
et humanitaire aux étrangers en difficulté aux frontières
françaises et à veiller au respect de leurs droits lorsqu'ils
se présentent à nos frontières. Ceux-ci doivent
non seulement être traités avec dignité, mais sur
la base de règles claires, qui devraient comporter l'accès
à des voies de recours effectives. L’Anafé cherche
en permanence à dialoguer avec les pouvoirs publics pour faire
respecter et progresser ces droits. Droit de visite Ce décret encadrait fortement ces visites : chaque association disposait de dix cartes « visiteurs » mais ne pouvait effectuer au plus que huit visites par an et par zone d'attente. Le décret prévoyait également un maximum de deux personnes par visite, des horaires de visite (entre 8h et 20h) et l’obligation de solliciter une autorisation préalable du ministère de l'Intérieur. Cet accès était également insatisfaisant parce que restreint à un nombre limité d’associations. De nouvelles associations ont à leur tour posé leur candidature (l'Association des personnels de santé réfugiés - APSR, le Groupe accueil et solidarité - GAS, le Gisti, la Ligue des droits de l'homme et Médecins du Monde). Habilitations et contentieux Un arrêté daté du 30 mai 2006 a élargi l’habilitation
à treize associations : Un arrêté du 27 mai 2009 a élargi la liste des
associations humanitaires habilitées à proposer des représentants
en vue d'accéder en zone d'attente, portant ce nombre à
quinze en ajoutant deux associations non membres de l’Anafé
: le Collectif Respect et l'Ordre de Malte. Accès permanent en zone d’attente de l’aéroport
de Roissy Charles de Gaulle Deux conférences de presse, suivies à l’automne
2001 par un colloque rassemblant plus de deux cent cinquante participants,
ont contribué à la reprise d’un dialogue, interrompu
depuis plusieurs mois, entre le Ministère de l’intérieur
et l’Anafé. Un certain nombre de propositions de l’Anafé
ont été discutées au cours de rencontres régulières
organisées à partir de la fin 2001 : A cette occasion, l’Anafé a rappelé l’une de ses principales revendications : l’accès permanent en zone d’attente pour les associations. Le Ministère de l’intérieur a alors accepté une expérience d’un mois de présence dans la zone de Roissy-Charles de Gaulle en mars 2003. Un document-cadre, définissant les conditions de ces interventions quotidiennes au cours de cette période a été élaboré entre le Ministère de l’intérieur et l’Anafé. Il a été décidé que ces visites s’effectueraient hors du quota des huit visites annuelles de chacune des associations habilitées fixées par le décret du 2 mai 1995. Au terme de cette première expérience, l’Anafé a publié un rapport décrivant les nombreux dysfonctionnements de la zone d’attente et démontrant le bien-fondé de sa revendication . L'Anafé a ensuite repris les négociations avec le Ministre de l'intérieur. Une première convention de six mois permettant un accès permanent de l'Anafé en zone d'attente de Roissy CDG a finalement été signée le 5 mars 2004. Elle permettait à une équipe de quinze personnes d’intervenir à tout moment dans le lieu d’hébergement de la zone (ZAPI 3), et de se rendre deux fois par semaine dans les aérogares, afin de fournir une assistance juridique aux étrangers maintenus. Au cours de l’année 2005, les visites en aérogares ont été élargies à trois fois par semaine. Cette convention est renouvelée tous les ans. Depuis 2011, les visites en aérogares ont été élargies à quatre fois pas semaine. Une permanence téléphonique A l'échelle européenne
Actualités sur la zone d'attenteLe nombre de personnes déclarées non admises aux frontières françaises est en baisse constante ces dernières années. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le nombre de non admissions sur le territoire français est passé de 18 564 en 2008, à 16 524 en 2009 pour accuser une nouvelle baisse de 33 % en 2010 avec 11 088 personnes non admises. Le nombre de placements en zone d’attente est quant à lui passé de 17 103 en 2008, à 13 180 en 2009, pour atteindre 9 229 en 2010. Il en est de même des demandes d’admission sur le territoire français au titre de l’asile enregistrées à la frontière; qui connaissent une diminution régulière d'année en année. De 3 285 en 2009, elles ont chuté à 2 624 en 2010, soit une baisse de 20 %. Le taux d’admission au titre de l’asile était extrêmement bas en 2003 (3,8 %) et en 2004 (7,7 %) ; celui-ci est remonté entre 2005 et 2010 (22,2 % en 2005, 20 % en 2006, 61% en 2007, 31% en 2008, 27% en 2009 et 26% en 2010), pour chuter à seulement 10% en 2011. Cette décroissance est loin d’être anodine : le territoire français (et européen) est de plus en plus difficile d’accès pour les migrants et demandeurs d’asile, et ce car au cours des dernières années les mesures prises pour limiter les arrivées aux frontières se sont nettement multipliées (officiers de liaison immigration dans les pays de départ/transit, délocalisation des contrôles aux mains des transporteurs, visas de transit aéroportuaires, visas retours, critères de la demande d’admission sur le territoire au titre de l’asile "manifestement infondée", etc…). Cette tendance ne s’est pas démentie en 2011, pourtant traversée par de nombreuses crises internationales. Ainsi, nombre de demandeurs d’asile en provenance de régions en conflit (Côte d’Ivoire, Egypte, Tunisie, Libye, Syrie, Afghanistan, etc…), qui étaient parvenus à atteindre nos frontières pour y demander une protection, n’ont pas été admis sur le territoire, condamnés parfois à être renvoyés directement vers le pays qu’ils avaient fui, certains avant même l’expiration du délai de recours de 48h. En parallèle, l’entrée en vigueur de la Loi n° 2011-672 du 16 juin 2011 relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité du 16 juin 2011 constitue un énième durcissement de notre politique migratoire, en affichant la volonté de renforcer les pouvoirs de l’Administration, au détriment des droits des étrangers et des prérogatives du juge judiciaire, gardien des libertés individuelles. |
||