Respecter les droits humains, c’est aussi respecter l’action de celles et ceux qui les défendent

Journée internationale des droits humains

Malgré les pressions et les intimidations, et grâce à la mobilisation des militants et militantes sur place, l’Anafé poursuit sa mission : documenter et lutter pour le respect des droits humains à la frontière. Pour que ces missions puissent continuer, il faut protéger les défenseurs et défenseures des droits qui interviennent aux frontières de la France.

Depuis 2015, l’Anafé documente les contrôles au faciès, l’enfermement et les refoulements des personnes en migration à la frontière franco-italienne basse et haute, entre Menton et Vintimille, dans la vallée de la Roya, dans le Briançonnais, à Modane ou encore au tunnel du Fréjus. Depuis 2019, elle documente également les pratiques des forces de l’ordre à la frontière franco-espagnole catalane et basque. Grace à des observations régulières, les militants et militantes témoignent de la situation à cette frontière.

Rétablissement des contrôles aux frontières intérieures immuables, procédures illégales et expéditives, nombreuses violations des droits, enfermement illégal et dans des conditions inhumaines, non-respect du droit d’asile, violation de l’intérêt supérieur de l’enfant, refoulements illégaux, violences, etc. Les conséquences de cette politique sur les personnes exilées sont dramatiques : personnes traumatisées, blessées, disparues ou décédées.

Face à ces constats, la mobilisation citoyenne et associative est fondamentale. Pourtant, elle est sans cesse entravée par la police aux frontières.

Prises de photos, contrôles d’identité, insultes, intimidations, pressions, filatures, menaces ; c’est le lot quotidien de celles et ceux qui dénoncent la situation aux frontières franco-italienne et franco-espagnole.

Certaines personnes font même l’objet de placement en garde à vue ou en audition libre, de poursuites, voire de condamnations pour les « délits de la solidarité ». C’est d’ailleurs le cas de 7 militants et militantes du pays basque qui sont poursuivies pour aide à l’entrée sur le territoire en bande organisée, dont le procès s’est tenu le 7 octobre. Le délibéré sera rendu la semaine prochaine, le 16 décembre.

L’Anafé demande le respect des droits humains et la protection de celles et ceux qui les défendent.

Crédit photo Anafé

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