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Pétition contre l’enfermement des enfants en rétention [Action collective]

mardi 11 juillet 2017

22 juin 2017

Quel que soit le nom qu’on leur donne, les lieux d’enfermement des étrangers sont un instrument central et banalisé des politiques migratoires. Formels ou informels, ils sont éparpillés en Europe et au-delà de ses frontières où l’Union européenne exporte sa politique migratoire répressive. Les logiques à l’œuvre sont généralement similaires : rejet et mise à l’écart, fichage et tri, violations des droits fondamentaux.

Chaque jour en France, des enfants sont privés de liberté aux frontières dans les zones d’attente et sur le territoire dans les centres de rétention, notamment.

En 2012, l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) - dont l’Anafé est membre - et le Réseau éducation sans frontières ont lancé une pétition pour "en finir avec l’enfermement des enfants étrangers", sous toutes ses formes (http://www.educationsansfrontieres.org/article41143.html).

En 2016, 182 enfants et adolescents ont été enfermés en rétention en France, soit 4 fois plus qu’en 2014. A Mayotte, département français d’outre-mer, le phénomène est massif : 4 285 enfants enfermés pour la seule année 2016. Et ce traitement traumatisant infligé à des mineurs se multiplie en métropole et en outre-mer depuis le début de l’année 2017.

Avec le Réseau Education sans frontières (RESF), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’Anafé, le MRAP, le Syndicat des avocats de France (SAF), France terre d’asile, Droits d’urgence et l’ASSFAM, La Cimade lance une pétition et des actions pour obtenir du président Emmanuel Macron un engagement ferme que la France va mettre fin à ces pratiques. Vous aussi, signez et partagez notre pétition :
http://agir.lacimade.org/retention

Merci de votre mobilisation !


11 juillet 2017

La Cimade, Réseau Education sans frontières (RESF), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Anafé, MRAP, Syndicat des avocats de France (SAF), France terre d’asile, ASSFAM, Droits d’urgence, Hors la Rue et Clowns sans frontières

Communiqué de presse - Action collective

53 000 signataires contre l’enfermement des enfants en rétention : le président Emmanuel Macron a le pouvoir de mettre fin à ces pratiques.

Il y a un an, le 12 juillet 2016, la France était condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour des « pratiques dégradantes » à l’encontre des enfants enfermés en rétention. Mais ces pratiques perdurent : de jeunes enfants – parfois des nourrissons – ou des adolescents sont privés de liberté, surveillés par des policiers, enfermés derrière un grillage… Dans des prisons qui ne disent pas leur nom : les centres de rétention administrative. Leur crime ? Avoir des parents étrangers dont les papiers ne sont pas à jour.

Une pétition a déjà recueilli plus de 53 000 signataires pour demander au président Emmanuel Macron de mettre fin à l’enfermement d’enfants dans les centres de rétention. Cette pétition exige du président de la République qu’il interdise cette maltraitance dénoncée par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) mais également le Comité des droits de l’enfant des Nations unies ou encore le Défenseur des droits.

Avec la période estivale, nous redoutons une multiplication des enfermements de mineurs dans les centres de rétention, comme c’est le cas chaque année. Afin d’éviter la mobilisation des associations et des parents d’élèves pendant l’année scolaire, les préfectures procèdent à de nombreuses procédures d’enfermement et d’expulsion en juillet et août.

Alors que les camarades de classe partent en vacances, des dizaines d’enfants risquent de passer une partie de leur été derrière des barreaux, dans un univers d’enfermement traumatisant, puis d’être expulsés vers le pays d’origine de leurs parents qu’ils ne connaissent souvent pas. Le président Emmanuel Macron a le pouvoir de mettre fin à ces pratiques. Cette pétition est portée par La Cimade avec ses partenaires Réseau Education sans frontières (RESF), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Anafé, MRAP, Syndicat des avocats de France (SAF), France terre d’asile, ASSFAM, Droits d’urgence, Hors la Rue et Clowns sans frontières.

Les organisations à l’origine de cette pétition demandent au chef de l’État d’ordonner un moratoire à effet immédiat pour empêcher l’enfermement de mineurs dans les centres de rétention administrative, et de traduire cette décision dans la loi dans les meilleurs délais.

Pour rappel :
La rétention administrative reste le principal instrument des politiques d’expulsion, avec près de 50 000 personnes privées de liberté dans les centres et locaux de rétention administrative en 2016. La loi du 7 mars 2016 a élargi le recours à la rétention pour les familles accompagnées d’enfants. En métropole, le nombre d’enfants privés de liberté a de nouveau fortement augmenté, passant de 45 en 2014 à 105 en 2015, puis 182 en 2016. À Mayotte, 4 325 enfants ont été concernés.